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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/321

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les Han-Lins commentateurs de Kou-King ; rapportent d’après Tchin-Sée que « dans cet ancien tems il y avait peu d’habitans : chacun habitait à son grè sur les hauteurs : les eaux répandues dans les vallées ne nuisaient pas : mais les hommes se multipliant, on songea à étendre les habitations, et faire couler les eaux (Ibid. page 159). »

« L’inondation n’était pas arrivée du tems de Yao, mais remontait jusqu’au commencement. Les eaux n’avaient pas encore pu s’écouler. Yu y travailla » (Ibid. page 159).

L’histoire de la Chine parle encore d’une grande inondation arrivée sous Peyrum, dans des tems bien postérieurs à Yao. Mais il est assez difficile d’en fixer l’époque.

Toutes les histoires des commencemens des sociétés, parlent d’inondations ou de déluges plus ou moins considérables.

Si on recherche la cause de la plus grande partie de ces déluges, on la trouvera dans l’écoulement des mers particulières, ou de lacs considérables. Diodore de Sicile nous a laissé un passage précieux à cet égard. Il parle d’un déluge qui inonda une partie de la Samothrace (l’île de Samos) vis-à-vis Éphèse (lib. 5, § 40).

« Les historiens de Samothrace disent, qu’avant les déluges des autres pays, elle en avait souffert un très-grand par les eaux qui étaient venues d’abord de la séparation des Cyanéens (détroit de Constantinople), qui s’étendirent jusqu’à l’Hellespont (détroit de Gallipoli). On dit que la mer du Pont (mer Noire), autrefois fermée comme un lac, fut pour lors tellement grossie par les eaux des fleuves qui s’y jetèrent, qu’elle s’éleva impétueusement par dessus ses rivages, et répandit sur les campagnes d’Asie les eaux qui forment aujourd’hui la Propontide (Mer de Marmane.). On ajoute qu’une grande partie de la Samothrace ne fut submergée