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Les générations humaines futures occuperont leurs loisirs à constater les progrès de cette diminution du niveau des eaux des mers. Leur intérêt personnel leur en fera un devoir.


SECTION DIXIÈME.


DES DÉBRIS FOSSILES DES ANIMAUX ET DES VÉGÉTAUX.


Un des problèmes les plus difficiles, et en même tems un des plus intéressans de la Géologie, pour la connaissance des terrains secondaires, est de déterminer la nature, et de rechercher l’origine de cette quantité immense de débris d’animaux et de végétaux que nous avons vu enfouis dans toutes les couches secondaires, qu’elles soient calcaires, gypseuses, argileuses, bitumineuses, métalliques, grézeuses, ou d’alluvion[1].

Cependant on doit observer que la quantité de ces fossiles, quelque considérable qu’elle paraisse, est très-petite relativement aux animaux et aux végétaux qui ont existé.

Je ne jeterai ici qu’un coup-d’œil général sur ces fossiles : car nous ne saurions entrer dans les détails immenses que leur histoire exige ; d’ailleurs elle demande des connaissances que je n’ai pas.

Cette partie de l’histoire naturelle n’avait pas été négligée par les anciens. Homère, Pythagore, Hérodote, Ovide…, ont parlé des fossiles. Mais de leur tems on n’avait pas les connaissances nécessaires pour en donner des notions exactes… La science, à cet égard, est beaucoup plus avancée aujourd’hui.

  1. Voir mes Considérations sur les fossiles (Journal de Physique, tom. 77, pag. 109, aoüt 1813.)