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de carbone. Nous avons vu que cent parties de charbon de terre ont donné, à Proust, de 64 à 77 de carbone.

Le jayet distillé a donné un volume de carbone quarante fois plus considérable que celui du jayet.

On ne trouve, dans les cendres du charbon de terre, aucune trace de potasse.

Les cendres du bois brûlé en contiennent, au contraire. Ce n’est pas seulement, ajoute Hatchette, dans les proportions de carbone qu’il existe une si grande différence, entre le charbon obtenu des substances résineuses, par le procédé humide (c’est-à-dire, par l’acide sulfurique), et celui obtenu par le feu nud. Cette différence se trouve aussi communément dans, la qualité.

Le charbon obtenu de plusieurs résines, par le procédé humide (l’acide sulfurique), était brillant, dur, irridescent… Celui obtenu des mêmes substances, par le feu, n’avait pas les mêmes propriétés. Le premier brûlait lentement, comme la plupart des charbons minéraux ; tandis que l’autre, au contraire, se consumait en un instant, comme le charbon de bois.

Hatchette chercha ensuite si les autres acides minéraux produiraient les mêmes effets que l’acide sulfurique. Il traita de la sciure de bois de chêne avec l’acide sulfurique et avec l’acide muriatique. Il eut, dans l’une et l’autre expérience, une matière charboneuse abondante. Mais celle qu’il obtint par l’acide muriatique, conserva quelques propriétés des charbons végétaux ordinaires : au lieu que celle qu’il obtint par l’acide sulfurique ressemblait plus aux charbons minéraux. Elle brûlait comme eux, et ne laissait également aucunes traces d’alkali, de potasse.

La couleur noire des matières bitumineuses, paraît due a comme celle des bois fossiles, à cette réaction des acides.