Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/63

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Mais les tourbes n’ont pas toujours la couleur noire. Ce qui prouve que la même réaction n’y a pas eu lieu.

Hall a fait d’autres expériences pour découvrir les causes qui ont pu convertir les substances végétales et animales en bitumes. Il a mis, dans des canons de fer, fermés avec soin, des substances animales et végétales, et y a appliqué un degré de chaleur de 20 à 30 degrés, du pyromètre de Weedgwood. Il a obtenu une substance huileuse, qui, refroidie, a pris de la consistance, et avait beaucoup de rapports avec le charbon minéral. « Dans cette expérience, dit-il[1], les gaz n’ont pu se dégager de ces substances. Ils y sont donc demeurés combinés, comme dans la craie traitée par le même procédé, et ces substances végétales ont acquis une partie des propriétés du charbon minéral ».

Hall ayant exposé à la chaleur, dans des canons de fer bien fermés, de la craie, obtint une pierre calcaire très-dure. L’acide carbonique, dégagé de la craie, a été comprimé. Il s’est combiné de nouveau avec la chaux, et a composé une espèce de spath calcaire.

Quant à l’odeur bitumineuse, Hall l’a obtenue de substances végétales et animales, qu’il avait fait chauffer, en les soumettant, à une forte compression[2].

« Je convertis, dit-il, pag. 186, par le compression, la sciure de bois et la corne en une sorte de houille, qui brûlait avec une flamme brillante.

« Le mélange des deux matières produisit une substance qui

  1. Expériences qui montrent combien la compression peut modifier l’action de la chaleur, page 180.
  2. Description d’une suite d’expériences qui montrent comment la compression peut modifier l’action de la chaleur, par Sir James Hall.