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1°. À la réaction des acides végétaux ou animaux ; sur les huiles de ces substances.

2°. À l’action des acides minéraux, surtout du sulfurique, sur ces mêmes huiles.

3°. À la compression qu’ont éprouvée ces substances, et qui n’a pas permis le dégagement des gaz qui y étaient contenus.


DE LA FORMATION ET DES DÉPÔTS DES COUCHES BITUMINEUSES.


Les substances végétales et animales fossiles, converties en substances bitumineuses, par les causes que nous venons d’assigner, ont ensuite été déposées pour former les couches de houille, ou charbon minéral.

Nous avons déjà dit que les couches bitumineuses ne peuvent avoir été formées directement par les bois fossiles ou les tourbes ; car les bois fossiles sont déposés en amas confus, au lieu que les couches bitumineuses sont régulières, comme les couches calcaires, les couches gypseuses, et sont souvent très-minces.

Il faut donc nécessairement supposer que pour la formation de ces couches, les substances bitumineuses ont été dans un état de molesse, ou même de fluidité, comme toutes les autres substances minérales qui sont déposées en couches régulières, et suivent les lois des affinités.

Or, nous ne pouvons concevoir cet état de molesse ou de fluidité, qu’autant que ces substances bitumineuses étaient à l’état d’asphaltes, ou d’huiles minérales.

Supposons effectivement que ces grandes quantités d’asphaltes et d’huiles minérales, que nous avons vu s’élever du sein de la terre en plusieurs endroits, sortent du fond d’un lac ou d’un bras de mer, comme la fontaine de Naphte qui se trouve dans