La seconde est que ce sel cristallise en été, et forme des couches plus ou moins épaisses, qui sont séparées par des dépôts de matières terreuses, sabloneuses… qu’y apportent les eaux.
Ce sont ces matières terreuses, déposées avec ce sel et mélangées avec lui, qui le rendent en partie insoluble dans l’eau.
Aussi, la plupart de ces sels fossilés sont colorés par ces terres, ou en rose, comme ceux de Hall, ou en gris. Nous venons de rapporter, d’après Shaw, qu’à l’extrémité du lac des Marques, il y a une montagne de sel, que les eaux, soit celles du lac, soit les eaux pluviales, ne peuvent faire fondre.
Ce sel se trouve souvent en masse dans le sein des montagnes. Wilds fait l’énumération de plusieurs mines de ce sel (Journal de Physique, tome 53, page 427).
Le sel gemme (muriate de soude), ou le sel marin fossile, est très-abondant en Pologne. Ses mines occupent des contrées entières. Celles de Wiéliska s’étend jusqu’à Bochnia l’espace de plus de vingt lieues.
Berniard a donné, dans le Journal de Physique, 1780, cahier de décembre, page 459, tome 18, une description détaillée de cette mine de Wiéliska.
« Le premier lit, dit-il, celui qui est à l’extérieur, est du sable semblable à celui qui forme une grande partie du terrain de Pologne.
Ce banc de sable est suivi de plusieurs couches de terre argileuse plus ou moins colorée. Mais le plus souvent cette couleur est de rouille de fer. Ces couches, à une certaine profondeur, sont séparées par des lames de pierre que leur peu d’épaisseur, jointe à leur couleur noirâtre, ferait regarder comme des ardoises, quoiqu’elles soient calcaires.
Les premières couches de sel sont à environ deux cents pied