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que dans des climats très-éloignés, et d’autres dont on ne trouve plus les analogues.

Ainsi à Grignon il y a cinq à six cents espèces de coquilles fossiles. On n’y a reconnu qu’environ quarante ou cinquante espèces analogues à celles qui vivent aujourd’hui, et la plupart de ces analogues existent dans des mers très-éloignées.

Le trochus agglutinans, la fripière fossile, à Grignon. L’analogue vit dans les mers de l’Amérique méridionale.

Le pyrula ficus, fossile, à Grignon. L’analogue vit dans les mers des Indes.

Le murex tripterus fossile, à Grignon. L’analogue vit dans la mer Atlantique.

La crassatele fossile, à Grignon. L’analogue vit dans mers de la Nouvelle-Hollande.

Les os des grands animaux sont le plus souvent assez bien conservés : ce qui indique qu’il ne furent transportés qu’à de très-petites distances ; car autrement ils seraient au moins usés, arrondis comme les galets. Mais il est certain qu’ils ont été transportés, puisque ces os fossiles sont ordinairement isolés, et que très-rarement les os du même animal sont réunis.

On trouve également, dans ces couches secondaires, et principalement dans les schistes et les argiles, une quantité considérable de végétaux plus ou moins bien conservés. Il n’y en a également qu’un très-petit nombre, dent en connaît les analogues.

La formation de ces nouvelles couches, remplies de cette immense quantité de débris d’êtres organisés, présente de grandes difficultés aux géologues. Aussi n’ont-ils encore donné aucune théorie satisfaisante de ce singulier phénomène.

Nous traiterons ailleurs la grande question des analogues, soit