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végétaux, soit animaux. Nous allons seulement présenter ici quelques réflexions sur la manière dont on peut concevoir que tous ces débris d’animaux et de végétaux ont été apportés au milieu de ces diverses couches.

On trouve également au milieu de ces couches des substances minérales différentes de celles des couches.

Ils faut supposer que les courans des eaux des mers étaient assez violens pour transporter ces corps, que néanmoins ils ne l’étaient pas assez pour les briser et les réduire en poussière.


RÉSUMÉ.


Examinons maintenant les moyens qui ont servi à former les différentes couches secondaires, dont nous venons de faire l’histoire ; et la question n’est pas sans difficultés : car les eaux des mers actuelles ne paraissent contenir presque aucune de ces substances. On n’en retire ni phosphate calcaire, ni substances métalliques, ni substances bitumineuses… On y trouve quelques sels de natron, de magnésie, de chaux… et en très-petite quantité ; elles ne paraissent former aucuns dépôts par couches : elles apportent seulement quelques sables, quelques galets, sur leurs rivages.

Comment les eaux ont-elles donc pu faire autrefois ce qu’elles ne font pas aujourd’hui ? Telle est la grande question qui se présente à résoudre.

Je réponds qu’il est démontré que les terrains secondaires ont été formés dans les eaux des mers, de quelque manière qu’ils l’aient été. Il ne faut donc pas disputer sur la réalité du phénomène, mais en rechercher les causes physiques.

Il est prouvé que des eaux chargées d’acide carbonique peuvent tenir en dissolution une grande quantité de terre calcaire, et pu former des stalactites, des albâtres, des pierres calcaires.