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DE GÉOLOGIE.

formé des taches ?… Les eaux, retombant postérieurement sur sa surface, auraient élaboré ces substances, et les auraient amenées à l’état où se trouvent actuellement les couches extérieures de la terre.

Nous, n’avons aucun fait qui puisse appuyer cette supposition.

Concluons de tous ces faits que, sans nier absolument que le globe terrestre, à l’époque de la formation, ou à une autre époque postérieure quelconque, ait pu éprouver des incendies généraux, cette hypothèse est dénuée de preuves suffisantes, pour qu’un esprit sage puisse l’admettre.

On ne saurait donc dire, avec Descartes, que la terre a été un soleil, qui, postérieurement, a été encrouté.

L’opinion de Buffon, que les planètes, et par conséquent, le globe terrestre, sont des masses détachées du soleil, est tellement dénuée de preuves, qu’elle est généralement abandonnée…

On pourrait peut-être dire que cette conflagration générale du globe aurait pu être opérée par une cause extérieure ; par exemple, par une comète considérable, qui, en revenant de son périhélie, passerait trop près de la terre.

L’histoire de Phaéton, qui, voulant conduire le char du Soleil, mit. le feu à la terre, paraît, à plusieurs savans, donner de la probabilité à cette opinion. Car le soleil n’a pu se déplacer, ni la terre. On aurait donc pris, pour le soleil, une comète enflammée, revenant de son périhélie, et qui aurait passé assez près de la terre pour l’embrâser, comme elle-même l’aurait été par le soleil, dans cette hypothèse. Nous avons vu que Sénèque et Justin rapportent qu’on avait observé des comètes dont l’éclat éclipsait celui du soleil.

Mais nous avons dit que le passage des comètes proche la