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LEÇONS


2°. Les uns, tels que les soleils, contenaient une très-grande quantité de matières, qui se sont enflammées spontanément, soit par l’action galvanique, soit par toute autre action, et donnent une chaleur ainsi qu’une lumière proportionnées à leurs masses.

3°. Les parties non-lumineuses, et les scories, forment des taches plus ou moins considérables. Il peut arriver que ces taches se multiplient au point de diminuer la splendeur de l’astre, enfin, de l’obscurcir entièrement, comme cela est arrivé à plusieurs étoiles, à la brillante de Cassiopée, à celle du Sagittaire…

4°. Quelques comètes, et peut-être quelques planètes, ont pu être autrefois enflammées. Dans cette hypothèse, leurs taches auraient été assez nombreuses pour intercepter la communication du corps de l’astre avec l’air.

L’analogie nous autorise donc à croire que le globe terrestre, ainsi que tous les autres globes célestes, a été primitivement dans un état de fluidité qui était aériforme ; mais, à sa surface, cette fluidité était d’une nature aqueuse, c’est-à-dire que toutes les parties qui composaient cette surface, étaient dissoutes par les eaux.

Toutes ces substances exerçaient, les unes sur les autres, une action galvanique assez considérable, pour tenir en état de liquéfaction, non-seulement l’eau, mais pour donner à toutes ces matières, une température vraisemblablement supérieure même au degré de l’eau bouillante.

Mais, peut-on dire que, immédiatement après la formation du globe terrestre, par une cristallisation aériforme, l’action galvanique des substances dont il est composé eût une intensité suffisante pour en former une espèce de soleil, qui se serait postérieurement éteint, par l’abondance des matières qui auraient