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DE GÉOLOGIE.

orique, comme la matière primitive du globe consiste en parties égales d’oxigène et d’hydrogène. Il n’y a également que ces deux combinaisons binaires dans la nature.

Le gaz hydrogène, dit-il, page 355, a pour élément l’hydrogène et le phlogistique.

Toutes les autres combinaisons sont plus compliquées, ou consistent en des composés avec le seul corps simple ; qui est l’hydrogène, ou avec des corps eux-mêmes composés.

Les métaux ont pour principe la combinaison binaire d’oxigène et d’hydrogène, avec ce dernier principe en sur-combinaison. Ce sont, avec l’hydrogène, les seuls corps non-oxidés connus, ou les seuls qui contiennent l’hydrogène réduit, parce que le principe, qui est l’élément de toute combustion, doit l’être aussi de toute réduction.

On voit déjà que l’adjonction du calorique à un corps réduit, avec déplacement à demeure d’une quantité relative d’hydrogène, doit faire de ce corps un oxide. C’est probablement ainsi que sont oxidés les métaux des terres, et qu’a été desengagé l’hydrogène pour la formation d’une partie de l’eau.

Les acides secs hydrogénés, ou le carbone, l’azote, le soufre, le phosphore, le bore et le fluor, ont pu aussi prendre naissance par des métaux qui se sont oxidés, en s’adjoignant inamoviblement du calorique, et sans que l’hydrogène ait été déplacé à demeure.

De même l’acide muriatique oxigéné aura pu devoir son existence, soit à un métal fortement déplacé dans son hydrogène, avec demeure en engagement de son oxigène, à l’aide du calorique inamoviblement accédant ; ou l’acide muriatique simple a pu être le produit d’une formation immédiate d’eau, dans laquelle la base légèrement desoxigénée a été retenue.