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LEÇONS

parmi ceux qu’il adopte, durait ainsi été établie par l’expérience directe. »

Playfair, Breislak… ont embrassé ce même système, mais avec des modifications plus ou moins considérables.


Observations sur le système géologique de Hall.



Ce système de Hall est sans doute séduisant par ses belles expériences, néanmoins, il soutiendrait difficilement un examen sérieux, car nous observerons, d’abord que :

Hall suppose que les substances qui composent le globe, ont éprouvé premièrement une chaleur suffisante pour les fondre ; secondement, qu’elles étaient assez comprimées pour empêcher le dégagement de l’acide carbonique dans les pierres calcaires et ainsi dans les autres ; il suppose troisièmement, page 226, qu’une grande quantité de matières a abandonné la surface actuelle de notre globe, et il ajoute, pag. 228 : « Je suis persuadé que des courans immenses, assez profonds pour dépasser nos montagnes, ont balayé la surface du globe, creusant des vallées, rongeant latéralement des montagnes, et emportant avec eux tout ce qui ne pouvait résister à cette puissante érosion ». Mais Hall ne prouve aucune de ces deux suppositions.

a. Il ne prouve point que toute la surface du globe ait éprouvé une chaleur telle qu’elle eut, été nécessaire dans son opinion ; car il eût fallu que toute la masse du globe eût été échauffée a cette énorme température de trente à quarante degrés, de Weedgwood ce qui paraît impossible.

b. Car, quelle eût été la cause de cette chaleur ?

c. Mais il convient que toutes ces couches ont été sous-marines,