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DE GÉOLOGIE.

la plupart des phénomènes géologiques qu’il voyait si bien. Son ouvrage ne saurait donc être trop étudié par les géologues.

Il a très-bien distingué la nature des différens terrains…, mais la minéralogie n’était pas assez avancée de son tems.

On est fâché de voir un observateur si exact, et qui avait vu que la plupart des substances minérales étaient cristallisées, s’être attaché à l’idée que la surface de la terre avait été primitivement plane, et par conséquent, hasarder sur la formation des montagnes, des idées, dont il a ensuite lui-même reconnu toute l’insuffisance, ainsi qu’il me l’écrivit.


Observations sur le système géologique de Saussure.


Saussure, toujours exact observateur, et cherchant sincèrement la vérité, reconnaît que les eaux des mers ont couvert la surface du globe ; elles y ont formé des dépôts et des cristallisations successives. Toutes ces substances minérales, dit-il, s’arrangent par couches concentriques… (horizontales).

Ensuite le feu, ou des fluides élastiques renfermés dans l’intérieur du globe, soulèvent cette écorce, la rompent, et forment ainsi les montagnes, par des soulèvemens qu’il suppose, et dont il reconnut ensuite toute l’insuffisance.

Cette formation des montagnes a été l’écueil où ont échoué tous les savans géologues de cette époque. Ils ont tous supposé que primitivement la surface du globe avait été plane, ou à peu, près plane…

Ils étaient donc obligés de supposer que les montagnes et les vallées avaient été produites postérieurement.

Les uns supposaient qu’elles avaient été produites par des affaissemens.