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LEÇONS


« De ces suppositions fondamentales découle une conséquence qui, dans l’école de Werner, est considérée comme un axiome, savoir, que l’ordre de superposition décide celui de formation des matières pierreuses attachées au sol.

« Les substances tenues en dissolution dans l’eau ont été ensuite déposées.

« Quelques-uns de ces premiers dépôts ont été opérés par cristallisation. Cette opinion avait déjà été soutenue par Linneus, Saussure, et d’autres naturalistes (particulièrement dans ma Philosophie naturelle de 1778).

« D’autres dépôts ont été faits mécaniquement… ceux d’alluvion…

« La partie primitive du globe est composée en entier de précipitations chimiques.

« Les dépôts mécaniques ne paraissent que dans une période plus récente, et, à partir de ce point, ils continuent à s’augmenter dans toutes les classes postérieures des roches, jusqu’aux plus nouvelles, ou d’alluvion, qui ne sont presque, dans leur totalité, que des dépôts mécaniques.

« Les montagnes les plus élevées sont composées de roches qu’on retrouve sur tout le globe ; et comme elles doivent être formées dans la même période, il s’ensuit évidemment que l’Océan doit avoir couvert, à une certaine période, la terre toute entière. ».

On suppose ensuite la diminution graduée des eaux.

Mais qu’est-devenue cette masse énorme de liquide, qui couvrait autrefois, à une si grande hauteur, la surface de la g terre ? Elles se sont retirées.

« La retraite des eaux commencée, ajoute Werner, n’avait pas lieu sans interruption, elle s’opérait à différens intervalles.