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DE GÉOLOGIE.

taux, mais par de grandes masses. Car il ne craignait pas de supposer des marées de huit cents toises, qui soulevaient une partie de la masse des mers.

Aucune de ces suppositions n’est fondée.

a. Celle d’un dissolvant ne l’est nullement.

b. La disparition de ce dissolvant ne l’est pas davantage.

c. L’hypothèse des marées de huit cents toises ne peut se soutenir.

d. La surface de la terre n’était point plane : elle était hérissée de masses de cristaux qui formaient les montagnes.

Les vallées existaient entre ces interstices des montagnes. Cette vérité ne peut plus être contestée : je l’ai établie sur des preuves trop solides.


SYSTÈME GÉOLOGIQUE DE WERNER.


Werner pense également que les eaux ont couvert le globe ; mais il a donné de nouveaux développemens à ce système.

Il n’a jamais publié son système de géologie. Il ne nous est connu que par ses élèves. Nous allons en donner un extrait d’après l’ouvrage de Jamesson, un de ses plus savans disciples, intitulé on the Geological System of Werner ; et nous citerons ce qu’en a dit la Bibliothèque britannique, année 1814.

« D’après Werner, y est-il dit, page 139, la matière solide qui forme la surface actuelle du globe, provient d’un liquide, l’eau, qui l’enveloppait primitivement, et qui tenait en dissolution les divers élémens des fossiles et minéraux. Il attribue les diverses accumulations des roches, à des dépôts formés dans ce fluide, modifiés par des alternatives de soulèvemens et de retraites.