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DE GÉOLOGIE.

ces substances cessèrent de pouvoir être tenues en solution. Elles cristallisèrent dans le sein des eaux, en obéissant aux lois des affinités : elles formèrent ainsi, par une cristallisation aqueuse, la croûte extérieure des terrains primitifs de la surface du globe…

Nous n’avons aucunes données pour estimer, même par approximation, l’épaisseur de cette croûte.

Succéda ensuite la formation des terrains secondaires.

Mais, objecte-t-on, comment concevoir que l’eau ait pu tenir en solution toutes les substances des terrains primitifs de la croûte du globe ?

Je réponds à cette objection par un fait que personne ne révoque en doute. On convient généralement que les couches extérieures du globe, dites secondaires, celles qui contiennent, des débris des êtres organisés, ont été formées dans le sein des eaux, telles que,

a. Les bitumes remplis d’impressions végétales.

b. Les grès et les schistes, qui les recouvrent remplis d’impressions de débris de végétaux et d’animaux.

c. Les calcaires secondaires remplis de coquilles.

d. Les gypses, tels que ceux des environs de Paris, remplis d’ossemens fossiles.

e. Les ardoises, et autres schistes secondaires, qui contiennent des débris d’animaux et de végétaux.

Toutes ces substances ont été tenues dans un état de solution par les eaux elle n’en ait été la cause. C’est un fait incontestable.

On ne peut pas plus douter que les substances qui ont formé les terrains dits primitifs, dont est composée la surface du