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Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/243

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DE GÉOLOGIE.

n’était pas plane, mais qu’elle était hérissée de masses de cristaux amoncelés.

Ces masses ont formé les montagnes.

Les vallées en occupaient les interstices.

Je crois avoir mis ces vérités hors de doute.

Les difficultés les plus considérables qui restent à éclaircir dans les systèmes de la liquidité aqueuse des substances, dont se compose la croûte du globe, se réduisent donc principalement à deux :

1°. Savoir comment toutes ces substances ont été tenues en solution dans la masse des eaux existantes alors à cette surface ;

2°. Savoir ce que sont devenues ces eaux immenses qui étaient sur cette surface, et qui ont disparu.

Werner admet ces faits, parce qu’ils sont constatés : mais il n’en assigne pas les causes ; et c’est peut-être le parti le plus sage.

Cependant, si on en veut rechercher les causes, je dirai :

a. Toutes les terres, et les autres substances qui composent la croûte du globe, sont considérées comme des oxides, c’est-à-dire, des combinaisons de bases quelconques avec l’oxygène, ou l’air pur… Or nous savons que les oxides purs, tels que ceux de fer, de cuivre, d’arsenic… les terres pures, telles que la chaux, la baryte, la strontiane… sont assez solubles dans l’eau.

Mais lorsque ces oxides sont combinés, ils se dissolvent plus ou moins difficilement. L’oxide de barytium, par exemple, ou la baryte pure (caustique), se dissout facilement dans l’eau ; l’acide sulphurique s’y dissout également : mais ces deux substances combinées forment un sel presque insoluble.

La même chose a lieu pour la chaux et l’acide carbonique :