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LEÇONS

On suppose que la terre éprouvera une conilagration générale.

Demaillet, dans son Telliamed, expose la même opinion, d’une manière très-positive. Il y dit, tome 2, page 128 :

« Lorsqu’après plusieurs vicissitudes, le globe aura été enfin consumé par le feu, semblable au phénix, il renaîtra de ses propres cendres.

« Il est donc manifeste que les globes changent d’état et de disposition ; que, dans un certain arrangement, ils sont recouverts d’eau, et que, dans une autre position, ces eaux diminuent ; ce qui entraîne la nécessité de toutes les vicissitudes que j’ai attribuées aux globes, jusqu’à celle dans laquelle, ayant été consumés par le feu, et servi de mobile à d’autres, ils sont portés dans des lieux où ils recouvrent leur pesanteur et leur humidité ».

Ces passages d’un état à l’autre, du lumineux à l’obscur, et de celui-ci au lumineux, sont prouvés invinciblement par les étoiles qui ont disparu, et par celles qui se sont montrées de nouveau. Car on ne peut pas dire que celles-ci soient l’effet d’une nouvelle création, ni que celles qui ont disparu aient été anéanties. Donc, il n’est pas douteux que celles qui ont paru de nouveau, et celles que nos yeux ont cessé de voir, ne soient, les unes, des corps précédemment opaques qui se sont enflammés, les autres, des corps embrasés dont le feu s’est éteint. Ces derniers existent encore dans la nature.


Observations sur ces systèmes.


Ces idées de Demaillet sont très-philosophiques. Mais ce sont des hypothèses qui ne sont appuyées d’aucun fait. Le géologue ne saurait donc les admettre.