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LEÇONS

pas aucun animal analogue vivant. On en connaît cinq espèces fossiles.

Buffon l’avait déjà reconnu. « Tout porte à croire, dit-t-il, (Époques de la Nature, note 9) que cette ancienne espèce (le fossile qu’on trouve sur les bords de l’Ohio) qu’on doit regarder comme la première, la plus grande de tous les animaux terrestres, n’a subsisté que dans les premiers tems, et n’est point parvenue jusqu’à nous. »

L’animal observé par Adams, sur les bords de la mer Glaciale, en Sibérie, a quelques rapports avec l’éléphant. Néanmoins, il en diffère assez d’un autre côté, pour qu’on ne puisse le regarder comme de la même espèce.

Les palœotherium, les anoplothérium fossiles n’ont point d’analogues vivans connus.

On connaît dix espèces de pulœothérium.

Et cinq espèces d’anoplothérium.

Le pétrodactyle est dans le même cas.

Il faut dire la même chose de plusieurs autres fossiles d’animaux et de végétaux.

La sphérulite, coquille fossile agatisée, dont j’ai donné la description (Journal de Physique, tome 61, page 396) paraît n’avoir point d’analogue connu. Elle paraît devoir être classée avec les radiolites de Lamarck, mules orthocéracites de Lapeyrouse : elle a quelques rapports avec ces espèces ; mais elle en diffère réellement, comme l’a reconnu le savant conchylogiste Defrance. Elle n’a point de charnière… Le corps même de l’animal contenu dans la coquille est également agatisé.

Ces faits, que nous venons de rapporter, ainsi qu’un grand nombre d’autres, prouvent que la plupart des fossiles, qu’on regarde comme analogues à des êtres vivans actuellement, ont