Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/101

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RÉFORMATION DU CALENDRIER. i5 L’argument qv’oa voit en tête est le nombre d’or, compte depuis 5 jusqu’à 2. L’argument vertical à gauche est une suite de lettres qui ne servent que d’indices, ce sont des espèces de numéros qui n’étaient pas d’une nécessité indispensable, puisque chaque ligne horizontale pouvait être indiquée par celle des 3o épactes par laquelle elle commence. Ainsi la ligne P pouvait s’appeler la ligne 3o ou o; la ligne N aurait été la ligne 29, et ainsi des autres. On voit que d’une ligne horizontale à la suivante, toutes les épactes diminuent d’une unité. L’équation solaire de l’épacte ne change jamais que d’une unité à la fois, dont il faut diminuer l’épacte, alors on descend d’une ligne dans la table. Cette équation est nommée métemptose , saut ou chute en arrière. L’équation lunaire s’appelle proemptose , saut ou chute en avant , parce qu’elle fait augmenter l’épacte. On voit par la formule le sens dans lequel agissent ces équations; on y voit encore qu’elles restent les mêmes pour tout un siècle. L’embarras seulement est de savoir quand il faut monter ou descendre 3 c’est ce qu’on apprend par deux tables dont on voit un échantillon ci- après, Table II. Les années de la colonne O sont celles où l’on descend d’une ligne ; les années de la colonne C sont celles où l’on remonte d’une ligne dans la Table étendue. Quand la même année se rencontre dans les deux colonnes, les équations se compensent; on ne monte ni ne descend. La colonne £ a pour différence 3oo sept fois de suite, et 4oo à la huitième. La période commence à 1700, ou à 17 siècles; de là le nombre constant 17 de l’expression de F ( formule 5 ). Il reste à trouver la ligne qui convient à une année donnée, après quoi il ne restera aucune difficulté. La première ligne marquée P Table III ( j’aurais dit la ligne o ) fut attribuée au 6 e siècle; on choisit cette époque postérieure au tems du Concile, parce qu’on voulut que les nouvelles lunes fussent en retard sur les Lunes astronomiques moyennes, qui arrivent moitié du tems avant les nouvelles Lunes vraies, sur lesquelles les Juifs se réglaient; on a voulu que les nouvelles Lunes du Calendrier ne pussent devancer les vraies que très rarement, et qu’elles les suivissent presque toujours. La ligne P est donc supposée avoir servi depuis l’an 5oo jusqu’à l’an 800. Alors l’équation lunaire força de chercher des épactes plus fortes d’un jour ; on descendit donc à la dernière ligne marquée a et qui commence par 1. 3oo ans après, c’est-à-dire en 1100, autre équation lunaire qui