Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/151

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RÉFORMATION DU CALENDRIER. 65 de ce que la fête de Pâques est restée mobile. Je puis assurer que la chose m’est absolument indifférente ; je serais plus disposé à m’en réjouir, puisque la réformalion grégorienne m’a procuré le plaisir de voir les formules de M. C. , sa démonstration et ses corrections pour les formules de Gauss, et la satisfaction de voir, quoiqu’il en dise, que mes formules soutiennent au moins la comparaison avec les siennes. J’avais dit, d’après Clavius, que le calendrier ne serait plus aussi exact après l’an 8ioo. Ce malheur ne me paraissait ni assez grand, ni assez prochain pour que je cherchasse à le prévenir. En examinant la chose plus attentivement, M. C. y trouve une nouvelle raison d’admirer le Calendrier gre’gorien. L’erreur n’ira pas en grossissant, pour devenir très sensible en 8100; elle naîtra en un jour, et.se corrigera aussitôt en un seul jour; et celte heureuse compensation aura lieu d’elle-même tous les 14000 ans. Il suffira de passer d’une ligne à une autre dans la table étendue des épactes ; il suffira d’augmenter d’une unité la constante d’une formule, pour la rendre aussi juste qu’elle l’est maintenant. Pour moi, qui trouve déjà le problème trop compliqué, je dirai avec Clavius cura hœc postais relinquenda. Au lieu d’admirer en cela l’excellence du ca- lendrier, j’y vois seulement une règle de plus, et cette règle ne peut être établie pour le moment, puisqu’elle dépendra des erreurs qu’où reconnaîtra dans les mouvemens supposés du Soleil et de la Lune. M. C. termine ses observations par cette phrase : Les formules de Delambre, pour le calcul de Pâques, nous paraissent peu utiles; celles de la lettre dominicale et celle de l’épacle sont trop compliquées, et les autres demandent quelque attention au changement des signes dans les valeurs de e et de À. Quant à ces changemens de signes, on n’en voit plus aucun dans les exemples que nous avons donnés; et si les for- mules de e et de L lui paraissent trop compliquées, que penserons-nous des siennes, dont l’évaluation numérique est encore plus longue, même lorsqu’on s’en tient à celle de ses formules qu’il préfère à toutes les autres. Dans un appendice sur les fêtes mobiles, il donne les équations sui- vantes, qui résultent évidemment des faits que nous avons rapportés. Soit 7r le jour de Pâques; Septuagésime Cendres. . . . Rogations. . . Jlist. de l’Astr. mod. Tom. I. = 7T 63, = i 46, 3*5 7T + 36,