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7 , ASTRONOMIE MODERNE. Dans la France proprement dite* , le décembre de la même anne’e. „ aï i 1 8 février ro Lu Alsace, le 1682.

  • 1 mars

En Allemagne, l’empereur Rodolphe II fit long-tems de vains efforts pour la Faire adopter. Les étals de l’empire avaient été choqués du ton impératif que le pape avait pris dans sa Bulle; à force de sollicitations, il parvint à la faire agréer par les étals catholiques, en 1 584. I jes P ro " teslans conservèrent le Calendrier julien. Cependant le ’ q ^ %r ’ — 1600, ’ 1 1 mars * ils embrassèrent la réforme pour éviter l’inconvénient des doubles dates; pour ce qui regarde les fûtes mobiles, ils se firent un troisième style qu’ils appellèrent corrige. De là de nouveaux embarras qui ne cessèrent qu’en 177/j, par l’influence du roi de Prusse, Frédéric H. L’exemple des proteslans fut suivi en tout par la Suède, le Danemarck et l’Helvétie entière, à la réserve de quelques villages qui, en 181 1, cédèrent à la force armée, aux menaces et aux amendes. La Hongrie adopta le nouveau calendrier en i588, en témoignant au- thentiquement ses regrets pour les anciens usages, et déclarant formel- lement qu’elle ne cédait que par déférence pour son roi. La Pologne l’avait reçu en i586, malgré une sédition que ce chan- gement avait occasionnée à Riga. L’Angleterre l’adopta pour les actes civils seulement , le septembre 1^52; mais pour les fêles mobiles, elle se créa un style particulier. M. Tiltel en donne les formules, qui sont sujettes aux mêmes exceptions que celles de MM. Gauss et Ciccolini. Au reste, il nous avertit, en finissant, que pendant les XVJ11* et XIX* siècles, il n’y a aucune dif- férence entre les deux styles pour le nombre festival. La réformation grégorienne n’eut donc pas tout le succès qu’on parut s’en promettre. Elle n’offrait réellement qu’un point qui eût quelque avantage , l’intercalation qui fixait aux mêmes jours de l’année le com- mencement des diverses saisons. Ce point, s’il eût été le seul, aurait probablement obtenu l’assentiment général. On devait laisser à chaque église le soin d’arranger ses fêtes comme il lui conviendrait , et garder sur ce sujet un silence prudent. On peut soupçonner que le but principal de la cour de Rome était d’exercer sa suprématie à la faveur d’un chan- gement qui, dans la réalité, présentait quelques avantages. Ce fut du moins l’intention qu’on lui prêta , et c’est ce qui fit naître tant de résistances—. Calendrier universel des catholiques et des proleslans 3 avec des tables