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&4 ASTRONOMIE MODERNE.

raît qu’elle n’était pas même bien généralement connue , puisque Nassir-Eddin a pu s’y tromper. C’est ce qui excuse Montucla et les auteurs modernes qui ont simplifié le mode, en se bornant à j-. Leur plus grand tort est d’avoir donné comme certaine une idée fort hasardée, et dont ils ne pouvaient apporter la moindre preuve. La dernière sextile d’une période composée tombait en l’an.... 2 S.R. ajoutez trois périodes de 161 , ou 4^3

vous arriverez à une sextile retardée 4^ S.R.

Après ces trois grandes périodes, faites 7 bissextiles en 29 ans, vous arriverez à une sextile retardée 5i4 S.R.

Faites ensuite 16 intercalations eu deux fois 33, ou 66 ans vous arriverez à la 20 e sextile de cette période 58o S.R. la 24 e sera en l’an 584 S.C.

la 25 e sera en l’an 588 S.C.

Le calcul de M. Sédillot est donc vérifié -, il en résulte que l’almanach de Chardin est d’accord avec les textes originaux , et que 1 an 2 étant sextile ainsi que l’an 588 , la période d’intercalation était complexe ou 7 ^ ’IL = Nous en avons indiqué 1 29 + 4-33 161

de plus exactes encore, qui auraient l’avantage d’être incomparablement plus facile* et plus simples.

Nous avons dit, pag. 81 et ailleurs, que la période de 18 ans qui ramène les éclipses/, n’avait été donnée aux Chaldéens que d’après une conjecture de Ilalley. Epigènes nous a appris que les Chaldéens écrivaient leurs observations sur autant de briques ou de tuiles , coctihbus laterculis. 11 faut avouer que de pareils registres sont peu commodes pour les calculs et les recherches astronomiques. Il faudrait supposer que l’on rangeait ces briques, comme les livres d’une bibliothèque, à la suite les unes des autres , jusqu’à ce qu’une éclipse fût revenue au même jour du mois, et qu’alors la brique sur laquelle on la consignait était superposée à sa correspondante. Ce moyen aurait été infaillible pour reconnaître la période ; mais ce moyen si facile à imaginer , quand on a l’idée qu’une période peut exister, peut fort bien ne pas venir à l’esprit de ceux qui n’ont aucun soupçon de ces retouis. Dans la disposition habituelle où nous sommes d’accorder aux anciens tout ce qui n’est pas absolument impossible, nous avons plusieurs fois imaginé des moyens dont ils auraient pu se servir, et dont probablement ils ne se sont jamais avisés. Mais, pour recourir à ces interprétations, il faut au moins des faits ou des traditions auxquelles on puisse les appliquer. Or, je ne connais aucun témoignage qui attribue aux Chaldéens la période de 18 ans Voyez Pline, livre VII, chap. LVI, et un fort bon Mémoire de M. Larcher, tom. IV des Mem. de la Classe de htter. ancienne, p. 463, 477 et 4?%’ On y trouvera démontré de plus tout ce que nous avons dit de l’anecdote de Cajlisthène, rapportée par le seul Simplicius sur la foi du seul Porphyre.