Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/573

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KEPLER. 487 Deux hauteurs et la distance de leurs pieds vous donneront l’inclinai- son de la roule sur l’écliptique. Soit I cette inclinaison; 0,18969 se’c I sera le mouvement diurne sur la trajectoire vraie. Vous pourrez déterminer l’instant où la route de la Terre coupera la droite PQ. Quand la Terre sera dans l’intersection , le mouvement appa- rent de la comète sera nul ; il ne lui restera de mouvement que ce qui serait dû au mouvement de la Terre; la comète deviendra bientôt rétro- grade. Elle le devient en effet vers le 21 octobre, 11 jours après la der- nière des quatre observations calculées. Plus de détails sur une hypothèse inexacte et abandonnée seraient bien inutiles; il n’y a que les commencemens qui peuvent donner une idée approximative des distances de la comète à la Terre, et pourraient être de quelque usage; mais il faudrait que les intervalles ne fussent pas si grands. Kepler aurait pu employer les rayons vecteurs elliptiques de la Terre, les cordes elliptiques AB, BE, etc. , et les angles vrais de ces cordes avec les rayons vecteurs; sa manière de calculer les intersections et tous les angles eût été la même que celle de M. Olbers. On ferait des calculs semblables pour l’autre valeur de C. D’abord elle donne x négatif et peu différent de DL ; le point C tomberait sur DH ; et très près de D, nous trouverions le chemin diurne de. 0,009 environ; les quatre distances à la Terre seraient 0,0974, 0,1 ii5, o,i6635, 0,21144; l’orbite P’Q' couperait l’orbite de la Terre vers le point B, ce qui ne pa- raît pas aller fort bien avec ce qu’on a observé; mais, avec des observa- tions aussi grossières , nous ne pouvons répondre bien sûrement ni deC, ni de x. Supposons que x négatif surpasse DL, dont il diffère à peine, le point C tombera sur AD; formant l’angle ACQ’ = 120 0 9’ 24". Avec les dislances accourcies , les élongations et la dislance de la Terre au Soleil, on aurait les commutations et les latitudes héliocentriques ; mais ces angles seraient fort inutiles. Quand on donne une trajectoire rec- tiligne à la comète, on ne la fait circuler autour d’aucun centre. Or, Képler nous dit qu’il n’a jamais goûté l’idée des trajectoires circulaires tentées par Tycho et Mœstlinus ; sa raison était que les comètes ne reve- nant jamais au point d’où elles sont parties, le mouvement devait être recliligne et non circulaire. En exposant les méthodes de Tycho et de Mœstlin , nous leur avions objecté le peu de durée delà révolution qui