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LICETUS. 705

la première fois à s'en occuper, après la publication du livre de Galile'e. Conçoit-on que Simon Marius ayant a prouver qu'il était inventeur , quand un autre était depuis deux ans en possession de la découverte , •n'ait cité qu'une seule observation , et quelle observation ; qu'il u'ait rapporté aucune de celles qui lui ont donné ses périodes , ses élongations et ses conjonctions.

Le fait est que la théorie de ces satellites ne doit rien à Marius ; il a composé un traité dont il a trouvé presque tous les matériaux dans le Nuncius Sidereus ; il a pu y ajouter quelques observations postérieures, encore la chose est-elle assez incertaine. La question est peu intéressante, mais nous avouerons que nous sommes peu frappé des raisons apportées par Cassini. Il nous semble que sans avoir jamais vu les satellites autre part que dans le livre de Galilée, on pouvait écrire tout ce que nous a donné Simon Marius.

( Fortunius Lice tus*

Fortunius Licelus ( Liceti ou Liceto), né à Rapalo dans l'état de Gènes en 1577 » était médecin, et professa la Philosophie à Pise et ensuile la Médecine à Padoue, où il mourut en j656. Il est auteur d'un grand nombre de traités comme de motistris, de his qui vivunt sine alimentis , mundi et hominis analogia 3 de annulis anliquis , de ortu spontaneo viventium > de animorum rationalium immortalitate , de fulminum naturâ , de ortu animœ humanoe , hydrologia , de lucernis antiquis. Il soutient dans ce dernier traité que les anciens avaient des lampes sépulcrales qui ne s'éteignaient point. On sait aujourd'hui ce qu'on doit penser de ces lampes. Nous allons brièvement extraire ceux de ses ouvrages qui soient de notre sujet. '

De novis astris et cometis libri sex. Author Fortunius Licetus Genuensis, in Patavino Ljcœo philosophus ordinariusj i6a3. L'épître dédicatoire est de 1622.

L'auteur pose ces deux principes : Que les astronomes n'ont pu se tromper, quand ils ont conclu du défaut de parallaxe que les comètes sont fort au-dessus de la Lune; mais que les péripatéticiens , qui ont si bien défini ia nature des corps célestes et élémentaires, ne peuvent se tromper non plus sur la nature des corps superlunaires. Dans cette double persuasion, l'auteur va s'efforcer de tout expliquer, sans porter atteinte aux principes posés par Aristole.