Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/793

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LICETUS. 707

duire la lumière cendrée. Licetus l'avait combattu, Galilée avait répliqué, et Licetus cherche de nouveau à le réfuter; mais si faiblement et si longuement, que l'on perd patience.

Dans le troisième livre, il examine les idées de Gassendi qui s'était déclaré pour Galilée; il disserte de nouveau sur son élher. 11 veut prouver que la lumière du Soleil, réfractée par l'atmosphère terrestre, ne peut éclairer la Lune, parce que les rayons doivent sortir ou parallèles ou si peu convergens, qu'ils doivent se réunir bien au-delà de l'orbite de la Lune, ce qui n'a nul besoin de réfutation. Nous n'ajouterons qu'une ligne. i

Cette dissertation n'a pas moins de 464 P a £ es > et Aristote y est souvent ci lé comme une autorité presque irréfragable. Antoine Nunez.

% Antonii JVunez à Çamora , Salmanticensis doctovis medici , Arlium et Philosophiez professons, olim Medicince et nunc primariam Aslrologiœ cathedram Salmanticœ modérantes , liber de Cometis } in qao démons tratur Cometem anni 1604 fuisse in firmamento; et en langue romance, le jugement de la grande conjonction de l'an 160 3 et de la même comète , de la conjonction de Mars et de Jupiter qui l'incendia. Salamanque , 1610 ou plutôt i6o5, comme on le voit au dernier feuillet. Sous le nom général de comètes, l'auteur comprend aussi les étoiles nouvelles, telles que celles de 1572 et de i6o4- H commence par raisonner sur la nature de tous ces astres, en homme qui avait beaucoup lu Aristote. Il cite, page 16, un passage du Traité des Comètes de son maître Jérôme Munoz, dans lequel on lit que dans une nuit fort obscure, l'année que les Maures de Grenade se révoltèrent contre leur roi, on avait vu aux murs du château de Concentaina trois flambeaux de même nature à peu près que les feux connus sous le nom de Castor et Pollux ou & Hélène, car c'est la même chose, avec cette différence que l'astre d'Hélène est sphérique et permanent, au lieu que Castor et Pollux, ou St. -Marc et Ste. -Hélène, comme disent les Espagnols, ne sont ni sphériques ni permanens, et que l'un succède à l'autre. L'astre d'Hélène succède au calme et annonce la tempête, mais Castor et Pollux paraissant à la fin de la tempête, présagent le calme. Munoz ajoute que la sentinelle ayant frappé de son sabre le phénomène, l'avait fait disparaître, et que le lendemain son sabre était tout brillant et sentait le souffre. Nunez nous apprend, d'après Albert-le-Grand, en quoi con-