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HISTOIRE

DE

L’ASTRONOMIE MODERNE

LIVRE PREMIER.

RÉFORMATION DU CALENDRIER,

Nous avons vu (*) avec quelles instances et par quelles raisons Gauricus tâchait d’obtenir du pape la correction du Calendrier, qu’il croyait urgente et indispensable; non qu’elle intéressât en rien ni les sciences, ni l’ordre public. Les nations qui n’ont point encore adopté la réformalion grégorienne, n’en éprouvent d’autre inconvénient que celui de compter quelques jours de moins que les autres peuples de l’Europe. Les astronomes s’accommodaient fort bien du Calendrier égyptien, qui ne donnait à chaque année que 365 jours sans aucune fraction et sans aucune intercalation. Peu leur importait que le commencement de l’année fût vague, et parcourût successivement le cercle entier. Quand J. César eût forcé tous les peuples soumis à son empire, d’adopter le Calendrier que Sosigène lui avait composé, les astronomes d’Alexandrie n’en conservèrent pas moins leurs tables et leur année de 365 jours; seulement ils avaient à faire un calcul préliminaire pour réduire une date julienne en une date qui lui correspondit dans le Calendrier égyptien. Quand, en des tems plus modernes, on composa les Tables pour les années juliennes, les (*) Astronomie du moyen âge, page ^55.

JJist. de VAstr. rnod. Tom. I.