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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/116

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

qu’on a sur les fonctions circulaires et logarithmiques. Mais, malgré les difficultés qui enveloppent ces résultats, le spectacle des progrès de l’analyse et de la mécanique rationnelle depuis Descartes jusqu’à nous, doit autoriser la génération qui s’élève à ne rien voir d’impossible dans ce qui restfe à faire, et à redoubler d’efforts pour que le siècle que nous ouvrons ne se termine pas sans ajouter des découvertes importantes à celles dont on vient de voir ie tableau.


astronomie

L’astronomie se fonde sur les observations, les théories et les calculs. Les observations se font, depuis un demi-siècle, avec une perfection à laquelle il parôît difficile et presque inutile de rien ajouter désormais.

Lés théories faissoient des vides assez considérables ; ils sont presque tous heureusement remplis. Les calculs ont une précision illimitée ; et quand ils sont en erreur, ce ne peut être que par la faute des observations ou des théories. Ils ne peuvent avoir en eux-mêmes d’autres défauts que leur longueur fatigante ; et c’est à l’astronome à chercher les moyens de les abréger, puisque, par un usage continuel, il est plus à portée que personne d’apercevoir les inconvéniens des méthodes, et les ressources qu’on peut avoir pour les rendre plus supportables.

C’est l’observation qui a donné naissance aux théories et qui les a devancées de plusieurs siècles. Les astronomes avoient reconnu les principales inégalités des mouvemens célestes, et donné des règles pour les calculer à-peu-près. Pendant deux mille ans, les astronomes ont dit que les étoiles avoient un mouvement de 50″. par an autour des