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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/122

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

avec beaucoup d’apparence, qu’il pourra laisser aux astronomes futurs le tableau le plus complet du ciel étoile, vers le commencement du dix-neuvième siècle ; ouvrage immense, auquel on pourroit appliquer, avec moins d’exagération » ce que Pline a dit des mille vingt-deux étoiles d’Hipparque » et qui, outre son usage continuel pour les comètes » aura, quelque jour » le mérite essentiel de conduire à la connoissance des mouvemens propres, et presque imperceptibles, qu’on commence à soupçonner dans toutes les étoiles.

M. Piazzi, vers le même temps, fondoit à Palerme un observatoire nouveau, qui » dès sa naissance » a pris rang parmi les observatoires le plus justement célèbres ; il s’attacha d’abord à rectifier complètement les positions des étoiles. Il avoit deux instrumens du premier ordre, tous deux construits par le plus grand de tous les artistes (Ramsden), et dont l’un est peut-être encore unique en son espèce. Quatre volumes in-folio, publiés par M. Piazzi depuis cette époque, nous ont mis en possession d’un excellent catalogue de trois mille étoiles, dont toutes les positions se rapportent à l’an 1800 ; des principales observations sur lesquelles est fondé ce catalogue ; d’une nouvelle table de réfractions déterminées par une méthode qui n’est pas nouvelle en théorie, mais dont il a dû le succès à l’instrument nouveau, qui donnoit avec la même précision, et simultanément, les azimuts des étoiles et leurs distances au zénith.

La perfection de cet instrument encouragea M. Piazzi à reprendre une recherche dans laquelle avoient échoué tous les astronomes, celle de la parallaxe annuelle des