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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/121

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ASTRONOMIE.

australe : il n’avoit pour cette description que les instrumens qu’un voyageur peut transporter dans un autre hémisphère. Le nouveau catalogue, construit avec un instrument plus parfait, assuroit une précision bien plus grande, en même temps qu’il devoit être d’un usage plus général, puisque l’hémisphère austral n’offre encore aujourd’hui aucun observatoire, même dans les établissemens Européens que le commerce y a fondés depuis si longtemps. M. Lalande n’avoit d’abord porté son ambition qu’à dix mille étoiles, pour égaler le nombre de Lacaille ;. mais, quand il eut connu par expérience le zèle de son neveu, et tout le parti que l’on pouvoit tirer du climat de Paris, quoique souvent nébuleux, il en désira successivement vingt, trente et enfin cinquante mille. Il les obtint ; et ce travail prodigieux est consigné dans l’Histoire céleste Françoise, qui a paru en 1801. Les astronomes auroient préféré, sans doute, dix mille étoiles observées cinq fois chacune, à cinquante mille observées une seule fois ; ce qui laisse craindre les erreurs de chiffres, presque inévitables dans une si grande multitude d’opérations complexes : mais ce qu’il a si heureusement commencé, M. le Français a la force et la volonté de l’achever. Les ascensions droites sur-tout méritoient une exacte révision, non — seulement parce qu’elles sont plus importantes par elles-mêmes, mais aussi parce que le mural ne peut les donner avec la même précision que les distances au pôle. M. le Français-Lalande a pris le parti de vérifier à la lunette méridienne tout ce qu’il a observé au mural, et ce nouveau travail est déjà fait pour plusieurs milliers d’étoiles les plus utiles et les plus remarquables. Pans la force de l’âge, il peut se flatter,

Sciences mathématiques,                                                            O