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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/134

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

La même conformité se trouve encore pour la parallaxe entre les observations et la théorie ; M. Burckhardt a même prouvé, dans la Cohnoissance des temps, que la théorie est plus sûre de beaucoup, et ne peut, en aucun cas, être en erreur de 0″75.

Enfin, un dernier service rendu par M. Laplace à la théorie lunaire consiste en une équation de 14″, dont la période est de cent quatre-vingt-cinq ans, qui, par conséquent, peut, dans l’espace de quatre-vingt-douze ans, produire une différence de 28" dans Terreur des Tables, et qui explique, de la manière la plus satisfaisante, les étranges différences qu’on trouvoit entre le mouvement moyen en longitude, déduit de la comparaison des observations faites, à diverses époques, dans le siècle qui vient de finir, ou même à la fin du précédent : c’étoit encore une de ces équations compliquées dont le coefficient ne peut avec assez de sûreté s’exprimer par une fonction analytique ; et M. Laplace, content d’avoir indiqué l’argument qui la règle, a laissé à M. Burg le soin d’en déterminer la constante par les observations. M. Burckhardt s’est aussi occupé de cette recherche délicate, étroitement liée avec celle du mouvement séculaire.

La grande proximité de la Lune à la Terre, qui rend si sensibles les moindres anomalies dans les mouvemens de ce satellite, fait le méritç et la difficulté de ces recherches, qui exigent dans le géomètre tant de profondeur et de sagacité, dans l’astronome tant de sûreté et de patiencet pour les calculs, et enfin une longue suite d’observations faites avec tout le soin possible et les meilleurs instrumens. Toutes ces circonstances réunies pnt fait qu’il n’appartenoit