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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/135

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ASTRONOMIE.

qu’à la fin du dix-huitième siècle de voir heureusement surmontés tant d’obstacles qui, à toute autre époque, eussent été vraiment insurmontables. La question seule du mouvement séculaire de la Lune, qui étoit encore la partie la moins épineuse du problème général, avoit paru assez importante pour que l’Institut en fît l’objet d’un prix, qui fût partagé entre MM. Burg et Bouvard. Ajoutons que ce prix fut doublé, et proclamé sous la présidence de celui qui préside aujourd’hui aux destins de l’Europe ; que la France, alors en guerre avec l’Autriche, donnoit cet encouragement et cette marque de considération à un astronome devienne ; que, bientôt après, le bureau des longitudes fut autorisé à proposer pour sujet d’un prix extraordinaire, le reste du problème, ou la détermination des inégalités lunaires ; que ce nouveau prix fut encore adjugé double au même M. Burg, qu’on s’attendoit bien à voir rentrer dans la carrière, pour y cueillir une palme encore plus belle que la première. Tant d’améliorations dans les Tables lunaires avoient cependant ce léger inconvénient, qu’elles dévoient alonger encore des calculs déjà prolixes, M. Delambre, éditeur de ces Tables, au nom et par l’ordre du bureau des longitudes, voulut faire disparoître ces désavantages, en les calculant sous une forme plus commode, qui fait que le calculateur n’a jamais que des additions à faire, sans qu’aucune époque soit altérée ; de sorte qu’on y retrouve dans toute leur pureté les nombres dont on doit faire usage dans la pratique de l’astronomie.

C’est, à quelques différences près, la forme qu’il avoit donnée à ses Tables solaires, que le bureau des longitudes a fait imprimer dans un même volume, avec les Tables de