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DISCOURS

La classe des sciences mathématiques et physiques s’acquitte aujourd’hui de ce devoir ; et si je me présente à la tête des savans qui la composent, c’est à mon âge que je dois cet honneur.

Mais, Sire, telle est la diversité des objets dont cette classe s’occupe, que, même avec la précision dont un savoir profond et l’esprit d’analyse donnent la faculté, le rapport qui en contient l’exposé exige une grande étendue. Ce n’est donc que de l’esquisse, et, pour ainsi dire, de la préface de leur ouvrage, que MM. Delambre et Cuvier vont faire la lecture.

Je ne me permets qu’une seule observation, c’est que l’époque de 1789 à 1808, en même temps qu’elle sera pour les événemens politiques et militaires une des plus mémorables dans les fastes des peuples, sera aussi une des plus brillantes dans les annales du monde savant.

La part qui est due aux François pour le perfectionnement des méthodes analytiques qui conduisent aux grandes découvertes du système du monde, et pour les découvertes même dans les trois règnes de la nature, prouvera que si l’influence d’un seul homme a fait des héros de tous nos guerriers, nos savans, honorés par la protection de votre Majesté, qu’ils ont vue dans leurs rangs, sont en droit d’ajouter des rayons à la gloire nationale.