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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/19

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.


Discours de M. Delambre, Secrétaire perpétuel de la Classe, pour les Sciences mathématiques..

SIRE,

mathématiques.

Dans une circonstance aussi mémorable que glorieuse pour les sciences, à l’instant ou elles sont admises à l’honneur de déposer au pied de votre trône le tableau des acquisitions qu’elles ont faites, des faits intéressans dont elles se sont enrichies, le désir si naturel d’exposer à votre Majesté les découvertes nouvelles sous le jour le plus avantageux, ne nous fera point oublier que chaque partie des connoissances humaines a son langage et son style, et que celui des mathématiques ne peut avoir d’autre mérite que la concision et la simplicité. Mais, quand la raison ne nous porteroît pas à nous attacher scrupuleusement à ce principe, l’abondance des faits que nous avons à présenter à votre Majesté, nous en feroît une nécessité indispensable.

Toutes les parties des mathématiques ont entre elles une liaison intime, et se prêtent de mutuels secours. Nous commencerons par celles qui ont été cultivées les premières, et qui servent d’introduction à toutes les autres.

La partie élémentaire nous offrira d’abord deux ouvracçes qui ont également mérité leur succès. Dans l’un ; M. Legendre rappelle la géométrie à son antique sévérité, et donne des idées nouvelles pour en traiter quelques

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