une seconde édition en trois volumes in-4o, dans laquelle lauteur aura sans doute beaucoup amélioré son ouvrage, qui contenoit déjà les renseignemens les plus précieux sur l’état actuel de la science, mais mêlés quelquefois d opinions erronées et de détails trop étrangers à la géographie.
Nous citerons encore, malgré ses défauts, le Naval Gazetteer de Masham, comme un ouvrage très-utile qui manquoit à la géographie.
Il est de la plus grande importance pour les Gouvernemens de connoître exactement, et dans le plus grand détail, leurs possessions, celles des États limitrophes, ainsi que les diverses contrées avec lesquelles ils ont des relations particulières ; et c’est à cet intérêt, bien reconnu aujourd’hui, qu’il faut attribuer les progrès immenses que la géographie a faits en Europe dans ces derniers temps. La France avoit donné l’exemple de ce qu’il falloit faire pour obtenir cette connoissance, en construisant, d’après des mesures rigoureuses, la grande carte de son territoire, dont elle jouit depuis quelques années ; elle fait connoître aujourd’hui les avantages qui en résultent, par l’empressement avec lequel elle ordonne de nouvelles dépenses très-considérables pour avoir une carte semblable des contrées qui viennent d’être réunies à ses anciennes possessions. Cette nouvelle démarche ne peut qu’encourager les puissances qui avoient déjà commencé à suivre cet exemple, et exciter les autres à les imiter. Les espérances que nous concevons sont fondées sur l’état actuel de la géographie de l’Europe, dont nous allons rendre compte.
La France a, en ce moment, des ingénieurs dans la
