des triangles et des bases, pour lier la carte des cantons de Berne, de Baie et de Soleure, avec celle de France. Les nouveaux liens d’amitié et de bienveillance qui unissent maintenant ces deux États limitrophes, ont procuré à la Suisse les moyens de continuer ces mesures dans toute l’étendue du pays. Des ingénieurs François ont été envoyés pour coopérer à ces travaux, et bientôt on jouira d’une topographie exacte et complète de cette contrée intéressante sous tant de rapports, et que l’on va visiter de toutes les parties du monde.
En Allemagne, où, de tout temps, on avoit senti le besoin de cultiver la géographie avec attention, les cartes s’étoient multipliées à l’infini, sans en devenir plus exactes. Les changemens survenus dans l’état politique de l’Allemagne nécessitent aujourd’hui la construction de nouvelles cartes ; et tout porte à croire qu’elles seront établies sur des bases solides. Dès les premiers jours de la paix conclue par le traité de Lunéville, des triangles furent mesurés dans la Bavière et la Souabe, et toutes les opérations géodésiques y ont été continuées jusqu’aujourd’hui. Le roi de Prusse avoit aussi ordonné les mêmes opérations pour ses nouveaux États, et c’est le célèbre astronome de Zach qui avoit été choisi pour la mesure des grands triangles. La rédaction que l’on vient de publier en France de la belle carte du Tyrol, peut donner une idée de l’importance que l’Autriche attache à ces connoissances, et de ce que l’on doit attendre de sa part pour la perfection de la géographie de l’Allemagne.
Le Danemarck, qui a commencé le premier à marcher sur les traces de la France, termine en ce moment les
