dernières feuilles de la carte topographîque du Danemarck proprement dit. Il s’est occupé en même temps de rectifier les cartes de Kattegat et d’une partie de la mer Baltique, celles des côtes de la Norvège et de l’Islande, ainsi que les plans de ses établissemens en Amérique ; et nous lui devons des détails intéressans sur toutes ces parties, qui étoient très-peu connues, quoîqu’assez fréquentées.
La Suède a commencé par lever géométriquement toute la partie de ses côtes, et par reconnoître la mer Baltique dans toute son étendue ; il en est résulté une suite de cartes dressées avec le plus grand soin par le vice-amiral Norden-Mark, et qui ont mérité des éloges de la part des navigateurs de toutes les nations de l’Europe qui en ont fait usage. De nouveaux triangles ont été formés dans l’intérieur pour la topographie de ce royaume, et ce travail se continue avec la plus grande activité.
La Russie, dont la capitale et le principal port se trouvent situés à l’extrémité d’un des bras de la mer Baltique, ne pouvoit être indifférente aux travaux entrepris par les autres puissances pour la sûreté de la navigation dans cette mer. Au commencement de 1791, le prince de Nassau-Siegen, amiral et chef de la flottille à rames, reçut ordre de l’impératrice Catherine II de faire lever le plan du golfe de Finlande et des skiares de la Baltique. Ce travail s’exécuta avec toute l’exactitude possible ; mais il fut interrompu en 1795, et la carte qui en fut dressée n’existe encore que dans le cabinet de Pétersbourg. La sagesse du chef actuel de cet empire ne permettra pas qu’un si beau travail demeure incomplet et inutile ; il a donné des ordres dans tous les départemens pour y faire procéder à la construction de
