la carte de cette mer qu’elle a commencé de publier. Nous jouissons du résultat de cette expédition, qui avoit été confiée à M. Galiano ; et le bureau des longitudes s’est empressé de publier ces nouvelles déterminations dans la Connoissance des temps de 1809. Une carte topographique et détaillée de l’Espagne doit couronner ces travaux.
Le Portugal forma, en 1790, le projet d’une carte semblable de son pays, et il fit faire pour cela de très-beaux instrumens en Angleterre ; mais ce projet n’eut pas de suite. Une Société royale de marine, établie en 1798, a produit déjà plusieurs mémoires de géographie, le projet d’un Neptune Portugais, et des journaux de voyage. Des observations astronomiques ont été faites à Rio-Janeiro et autres lieux du Brésil pour en déterminer la longitude, et une chaîne de triangles a été formée le long de la côte du Portugal, pour en fixer le gisement et la position des principaux points. En marchant ainsi sur les traces de l’Espagne, le Portugal, qui a, comme elle, de grandes possessions en Amérique et des étabiissemens de commerce dans les autres parties du monde, peut ajouter de nouveaux progrès et des découvertes intéressantes à ceux que la géographie lui doit déjà. Les renseignemens qu’il doit avoir sur l’intérieur de l’Afrique, où se portent aujourd’hui tous les regards, pourroient diriger plus sûrement des recherches tentées de sa part, et conduire à des résultats heureux.
La cour de Naples avoit fait faire par des officiers de marine une reconnoissance des côtes de l’Italie méridionale, et elle a publié une suite de cartes qui en présentent
