Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
186
SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Journal des savans de 1784, son voyage en Perse dans le même Journal de 1790, et le dernier qu’il a fait sur la côte sud de la mer Noire jusqu’à Trébizonde, dans les Mémoires de l’Institut d’Égypte. Le résultat de ses observations et de ses recherches prouve combien la géographie de cette partie de l’Asie étoit défectueuse : il alioit la perfectionner par un nouveau voyage à Mascate ; mais, au bruit de l’arrivée des François en Égypte, il se hâta de changer de route, et prit celle du Caire.

Les pays compris entre la mer Noire et la mer Caspienne ont été mieux connus par la description intéressante qu’on en trouve dans un ouvrage qui a paru en 1798, sous le titre de Voyages historiques et géographiques dans les pays situés entre la mer Noire et la mer Caspienne. Le même ouvrage contient un mémoire sur le cours de l’Araxe et du Cyrus, qui a été lu dans les séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1789, par M. de Sainte-Croix, et qui répand le plus grand jour sur la géographie ancienne, l’histoire et le commerce de cette partie de l’Asie. On y trouve aussi la copie d’une nouvelle carte de ces pays, publiée par Edwards à Londres en 1788, laquelle rectifie les cartes précédentes sur plusieurs points y mais est bien loin encore de la perfection.

Le Voyage en Perse et en Turquie, que notre confrère Olivier vient de publier, contient des observations nouvelles et très-intéressantes sur la géographie physique de la Perse et des autres pays qu’il a parcourus, ainsi que sur leurs productions, leur gouvernement, et les mœurs des peuples. On regrette qu’un voyageur aussi zélé pour le progrès des sciences, qui a vu tant de peuples et tant