l’Afrique la mieux connue aujourd’hui ; Pour tout le reste, nous n’avons encore que des renseignemens vagues, et tout est à faire pour arriver au point où en est la géographie d’Europe.
En commençant l’article de l’Asie, nous observerons qu’il convient, pour suivre la marche et les progrès des connoissances, de rapporter à cette troisième partie du monde toutes les îles et terres voisines qui paroissent en avoir fait partie autrefois, telles que l’archipel des Indes, la Nouvelle-Guince et la Nouvelle-Hollande, dont quelques auteurs voudroient faire un troisième continent.
C’est de la Russie qu’il faut attendre des lumières sur la partie septentrionale de cette vaste contrée. Le voyage du capitaine Billings, fait par ordre de l’impératrice Catherine II, depuis 1785 jusqu’en 1794, nous a fait connoître plus particulièrement une partie des côtes de la mer Glaciale, les îles de Clerke et de Gore, situées au sud du détroit de Behring, et la chaîne des îles Aleutiennes, comprises entre le Kamtschatka et la côte d’Amérique. Deux officiers de marine ont été envoyés, en 1799, pour déterminer la position de divers points sur la mer Blanche et la mer Caspienne ; et les deux vaisseaux expédiés pour un voyage autour du monde, sous les ordres du capitaine Krusenstern, ont complété les découvertes de la Pérouse à la côte de Tartarie, et aux îles de Jedso et des Kuriles, situées entre le Japon et le Kamtschatka.
M. Beauchamp avoit commencé à rectifier la géographie de l’Asie occidentale par des observations exactes faites à Bagdad, où il a résidé sept ans, à Ispahan et à Casbin : il a publié son voyage d’Alep à Bagdad, dans le
Sciences mathématiques. A a
