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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/213

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GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

d’Espagne, une partie de leurs découvertes : elle est précédée aussi d’une introduction, dans laquelle on donne, pour la première fois, une notice exacte et complète des expéditions exécutées antérieurement par les Espagnols à la côte nord-ouest d’Amérique ; ce qui rend ce nouvel ouvrage infiniment intéressant.

On connoît le résultat du voyage de Vancouver à la côte nord-ouest d’Amérique. Chargé de visiter cette côte et d’en reconnoître tous les détails, ce que Cook et la Pérouse n’avoient pu faire dans le court espace de temps qu’ils avoient pu donner à cette partie de leurs recherches, il y employa le temps nécessaire, et y resta trois ans, pendant lesquels il passoit la mauvaise saison aux îles Sandwich. Il visita, en conséquence, toutes les ouvertures de la côte, les baies, les canaux qui séparent les îles, les rivières principales, et s’assura par ce moyen qu’il n’existe de ce côté aucun passage qui conduise dans l’océan Atlantique. Il a déterminé aussi, par des observations exactes, la position des principaux caps, des ports et mouillages, et de tous les objets qui peuvent servir de points de reconnoissânce ; et sous ce point de vue, la relation de son voyage est un des ouvrages les plus utiles pour le progrès de la géographie, pouvant servir de modèle dans les travaux de ce genre qui pourront avoir lieu dans la suite.

La compagnie de la baie d’Hudson continuoit ses recherches dans l’intérieur, pour l’intérêt de son commerce ; et elle étoit arrivée, en suivant ie cours des rivières qui se rendent dans la baie d’Hudson, jusqu’à la chaîne de montagnes qui sépare ces rivières de celles de la côte de l’ouest. Il lui importoit de connoître la distance de cette