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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/215

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GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

à la côte occidentale du Groenland, y ont fait des observations astronomiques pour en déterminer la position ; ils ont proposé tout-récemment, pour sujet du prix d’histoire, de rechercher tous les renseignemens qui auroient rapport à l’Amérique avant les voyages de Christophe Colomb : ils s’empresseront sans doute de savoir si leur Groenland fait partie de ce continent, ou s’il en est séparé.

Les États-Unis de l’Amérique, qui avoient des cartes détaillées et assez exactes de leur pays, se sont empressés de reconnoître les belles contrées de l’Ohio, du Kentukée et du Tenassée, qui sont à l’ouest, du côté du Mississipi ; et les nouvelles cartes que l’on a aujourd’hui de ces contrées, dont on connoissoit à peine le nom, attestent les progrès rapides que la géographie a faits dans cette nouvelle république. Il n’y avoit que quelques jours que la Louisiane lui avoit été cédée par la France, lorsque son président a proposé d’envoyer reconnoître le cours du Missouri, qui paroît être la branche principale du Mississipi, et s’étendre assez loin du côté de l’ouest et du nord, pour qu’il soit possible d’ouvrir par son canal une communication facile avec les contrées de la côte du nord-ouest de l’Amérique. On trouve, dans le Moniteur du 15 décembre 1806, le compte intéressant que le capitaine Lewis a rendu du voyage entrepris pour cette reconnoissance. Il a été de l’embouchure du Missouri à celle de la rivière Columbia, qui est à la côte nord-ouest d’Amérique ; et il évalue à 3 550 milles l’espace qu’il a parcouru. Il y a 2 575 milles de l’embouchure du Missouri à ses grandes cataractes ; et de là, par terre, jusqu’à un endroit