Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
203
GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

cours de l’Orénoque, au-dessus du fort de San-Femando ; elle y seroit encore, suivant M. Buache, à l’égard des branches dont elle forme la partie supérieure de ia rivière de Surinam, et qui sont véritablement celles de la rivière de Maroni, limite des possessions Françoises de la Guiane, du côté du nord. M. de Humboldt, qui a parcouru le cours de l’Orénoque, et s’est avancé jusqu’au fort de Saint-Carlos sur le Rio-Negro, nous procurera des renseignemens positifs, qui nous éclaireront sur cette partie intéressante de la carte Espagnole, et sur les détails curieux qu’elle nous donne du Pérou. Cette carte a été dressée d’après tous les manuscrits qui sont conservés dans les dépôts ou archives de l’Espagne, et dont l’auteur a eu communication entière. La même communication a eu lieu pour la relation des voyages au détroit de Magellan, publiée en 1788 par ordre du Gouvernement Espagnol, ainsi que pour celle des voyages entrepris par les Espagnols à la côte nord-ouest d’Amérique, qui vient d’être publiée en 1802 : elle nous montre tout-à-la-fois les richesses de l’Espagne sur la géographie de l’Amérique, et le désir qu’elle a de les faire servir aux progrès des connoissances.

Il nous reste à parler des voyages entrepris depuis 1789, qui ont contribué aux progrès de la géographie par quelques découvertes nouvelles ou des reconnoissances exactes. Le premier est celui des capitaines Meares et Douglas, expédiés de Macao en 1788 pour la côte du nord-ouest de l’Amérique, qu’ils ont suivie depuis la rivière de Cook jusqu’au-delà du port de Noutka : ils ont ajouté aux découvertes de Cook et de la Pérouse celles de plusieurs petits ports utiles, du détroit qui sépare les îles

Cc 2