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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/222

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

qui peuvent intéresser leur curiosité, et les mettre en état de reconnoître tout ce qui peut se présenter à leur vue.

M. de Fleurieu a joint à cette relation divers mémoires qui ont tous pour but le perfectionnement de la géographie et de la navigation ; savoir : 1.o des recherches sur les îles et le port découverts par Drake, en 1578, dans le grand Océan austral, et qu’il prouve être les mêmes que la partie occidentale de la terre de Feu ; 2.o l’examen critique du voyage autour du monde fait en 1721 et 1722 par l’amiral Hollandoîs Roggewin, pour parvenir à déterminer la position géographique de chacune des découvertes de cet amiral, sur lesquelles les géographes étoient peu d’accord ; 3.o des observations sur la division hydrographique du globe, avec une indication des changemens à faire dans la nomenclature générale et particulière de l’hydrographie, pour éviter la confusion qui augmente de jour en jour avec tant de découvertes nouvelles et d’intérêts divers ; 4.o l’application du système métrique décimal à l’hydrographie et aux calculs de la navigation, avec les moyens proposés pour en faciliter l’établissement et des tables à cet usage. On reconnoît dans la précision, l’exactitude et l’amour du vrai qui caractérisent ces différens mémoires, l’auteur d’un ouvrage publié en 1790, sous le titre de Découvertes des François en 1768 et 1769 dans le sud-est de la Nouvelle-Guinée, et Reconnoissances postérieures des mêmes terres par des navigateurs Anglois, qui leur ont imposé de nouveaux noms, &c. par M. ***, ancien capitaine de vaisseau. M. de Fleurieu a su rendre utiles à la science d’anciennes relations qui n’avoient servi avant lui qu’à égarer ; il a cherché en même temps