les moyens de rendre aussi plus utiles les relations et descriptions futures y en substituant à des dénominations vagues et arbitraires une nomenclature exacte et précise qui puisse fixer les idées. Cette nomenclature vient d’être adoptée en Espagne pour un atlas complet d’hydrographie, dont il a paru déjà deux cartes accompagnées d’une analyse, celles de l’Océan Atlantique et du grand Océan : c’est un hommage à la vérité, d’autant plus sincère de la part des Espagnols, que l’auteur de l’introduction du Voyage au détroit de Fuca se plaint amèrement de la manière dont on a parlé des découvertes Espagnoles dans la relation du voyage de Marchand, à la suite de laquelle se trouve cette nouvelle nomenclature.
Le voyage de la Pandore, que nous avons déjà cité en parlant du détroit qui sépare la Nouvelle-Hollande de la Nouvelle-Guinée, est un des plus intéressans des derniers voyages Anglois par le nombre et l’importance de ses découvertes. Dans sa traversée des îles des Amis au détroit nord de la Nouvelle-Hollande, ce bâtiment a visité le petit archipel de Vavao, qu’il nomme îles de Howe, et que le pilote Espagnol Don Antonio Maurelle, qui le vit le premier en 1781, avoit nommé Mayorga. Il découvrit ensuite successivement l’île Proby, nommée Onouafou par ses habitans, et l’île Rotumah, situées toutes deux dans le nord de l’archipel des Fiji ; les îles Cherry et Mitre, dans le nord de la terre du Saint-Esprit ; l’île de Pitt, au sud de l’île de Sainte-Croix ; un récif qui avoit été vu déjà par la Bellona en 1790, dans le sud des îles Salomon ; et enfin la chaîne immense des récifs qui s’étendent au-devant de l’entrée du détroit de la
