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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/225

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GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

Quoique la relation du voyage de Dentrecasteaux ne soit pas encore publiée, les résultats en sont déjà connus par l’ouvrage intéressant que notre confrère la Billardière a publié sur l’histoire naturelle de toutes les terres et îles qui avoient été visitées dans cette expédition ; les découvertes géographiques qu’on y a faites, doivent trouver ici leur place. L’objet de ce voyage, entrepris en 1791 par ordre du Gouvernement François, étoit d’aller à la recherche de la Pérouse ; et la route à suivre étoit celle qu’avoit dû prendre ce navigateur infortuné à son départ de Botany-bay, d’où il avoit expédié les dernières nouvelles qu’on avoit reçues de lui. Nous ne suivrons point Dentrecasteaux dans toutes ses courses, ni les détails de ses recherches : nous nous bornerons à indiquer ses principales découvertes, qui sont, 1.o la côte sud de la Nouvelle-Hollande, à partir du cap sud-ouest ou de la pointe de Leeuwin jusqu’auprès des îles Saint-Pierre et Saint-François de la carte d’Abel Tasman ; ce qui comprend un espace de quinze degrés et demi en longitude, et fait à-peu-près la moitié de la côte sud de la Nouvelle-Hollande ; 2.o la côte sud-est de la terre de Diémen, où il trouva, derrière la baie de l’Aventure, le beau canal qui porte son nom, et qui contient plusieurs ports excellens ; 3.o la côte occidentale de la Nouvelle-Calédonie, qui n’avoit point encore été vue, et les récifs immenses qui s’étendent à la suite de cette île, du côté du nord, l’espace de deux degrés en latitude ; 4.o la côte sud de l’île Sainte-Croix, qui étoit également inconnue ; 5.o la côte sud de la terre des Arsacides, découverte par Surville en 1769, et que Dentrecasteaux a reconnue être un archipel, et le

Sciences mathématiques.                                                            D d