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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/235

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PHYSIQUE MATHÉMATIQUE.

Pour mesurer ces hauteurs, divers physiciens avoient trouvé des formules un peu différentes, qui toutes supposent les poids absolus de l’air et du mercure. M. Ramond avoit comparé toutes ces formules avec les nombreuses expériences qu’il avoit faites dans les Pyrénées ; il trouvoit une légère correction à faire au coefficient déterminé par M. Laplace d’après d’anciennes expériences. M. Biot, ayant recommencé ces expériences avec des soins nouveaux, des instrumens plus parfaits, et des méthodes de calcul plus rigoureuses, a trouvé qu’en effet le coefficient devoit être tel que les expériences l’avoient indiqué à M. Ramond : nous avons déjà fait remarquer une conformité toute semblable entre les expériences physiques de M. Biot et les observations astronomiques de MM. Piazzi et Delambre, au sujet des réfractions. M. Ramond a donné le détail des précautions et des régies qui l’ont conduit à une précision que n’avoient pas les expériences de Deluc et de Saussure ; il démontre l’influence des heures, celle des stations et celle des météores. On peut presque toujours choisir les heures, et la plus favorable est vers le milieu du jour ; le matin et le soir, les hauteurs paroîtroient trop petites : on peut, jusqu’à un certain point, choisir les stations ; mais quant aux météores, il n’y a d’autre moyen que celui de ne point observer tant qu’ils durent. En plaine, et à de petites distances, le baromètre ne donne pas la même précision dans les hauteurs mesurées.

Cet instrument présentoit aux physiciens un phénomène dont on n’avoit pas encore trouvé la cause, et qui avoit été remarqué par Fourcroy, officier général dans le corps du génie. Des bulles presque imperceptibles, mais

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