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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/250

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Le mémoire de M. Mudge, dans les Transactions philosophiques, paroît prouver que l’exactitude du nouveau théodolite de Ramsden nest guère moins remarquable. On n’en pouvoit juger aussi bien par ie mémoire du major générai Roy, qui s’étort permis de supprimer les angles dont il n’étoit pas content ; alors il concluoit le troisième d’après la somme des deux premiers : mais, M. Mudge ayant tout publié, on voit que la somme des trois angles est par-tout, à très-peu près, ce qu’elle doit être quand on a égard à la courbure de la terre. Cette grande précision est due toute entière à celle de la division ; car l’instrument n’est pas répétiteur : on peut, il est vrai, changer entre certaines limites le point de départ ; mais il paroît que ce changement est ou difficile, ou accompagné de quelques inconvéniens, puisque les observateurs n’y ont presque jamais recours.

M. Troughton, qui, depuis la mort de Ramsden, est i artiste le plus célèbre de l’Angleterre, a donné cette même mobilité du point de départ au cercle entier avec lequel M. Pond a vérifié les déclinaisons des principales étoiles ; mais il paroît que M. Pond n’en a pas plus profité que MM. Roy et Mudge, probablement pour les mêmes raisons.

Nous sommes obligés de renvoyer au livre de M. Piazzi (Specola di Palermo) pour la description du cercle vertical et azimutal de Ramsden, et aux Transactions philosophiques, pour le grand secteur dont on vient de se servir dans la mesure des degrés d’Angleterre ; mais nous n’hésitons pas à reconnoître que ces divers instrumens, les théodolites et les lunettes méridiennes du même artiste,