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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/251

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MÉCANIQUE.

sont, chacun dans son genre, ce qu’on a jamais exécuté de plus précis, de plus ingénieux et de plus beau. Cette justice que nous nous plaisons à rendre aux talens du célèbre étranger, nous met en droit peut-être d’avouer ici que nous avons quelques doutes sur les merveilles qu’on nous raconte des petits sextans du même artiste : sans doute ces instrumens ont toute ia précision dont ils sont susceptibles par leurs dimensions ; mais il est probable qu’un peu d’exagération s’est glissée dans les comptes avantageux qu’on a rendus de leurs effets.


HORLOGERIE

La science de la mesure du temps, et l’art de l’horlogerie, qui en exécute les combinaisons, ont été portés à un très-haut degré de perfection dans le dernier siècle (de 1760 à 1782) ; cette époque est sur-tout remarquable par l’invention des horloges et des montres servant à déterminer les longitudes en mer, et par les travaux des artistes savans à qui elle est due, Harrison, Pierre Leroy, Ferdinand Berthoud, Émery, Arnoldt et Thomas Mudge. Cette importante découverte a été constatée par des épreuves authentiques faites en mer, tant en Angleterre qu’en France, dès 1761, 1763, 1768 et 1771 : les principes qui servent de base à la justesse de ces machines, ont été publiés par leurs auteurs en 1767, 1770, 1773, &c. Mais, si l’époque de 1789 à 1806 n’est point aussi féconde en inventions, l’art de l’horlogerie n’en a pas moins été cultivé avec zèle et succès.

En 1792, Ferdinand Berthoud a publié un Traité des montres à longitude, qui contient la construction des petites horloges ou montres à longitude, et celle d’une horioge

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