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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/255

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MÉCANIQUE.

apprentissage, aucune habitude : il suffit, en tournant une roue, d’amener sous un indicateur la lettre, le signe, le chiffre qu’on veut transmettre, et qui se trouve à l’instant répété sur toute la ligne télégraphique. On peut voir dans les Mémoires de l’Institut le rapport des conimissaires chargés d’examiner cette invention.


hydraulique.

Parmi les nouvelles inventions pour élever l’eau, nous citerons d’abord, comme la plus simple et la plus ingénieuse, celle du bélier hydraulique de M. Montgolfier, qui, au moyen d’une chute d’eau, de deux cylindres et de deux soupapes, fait monter à une hauteur presque indéfinie une partie considérable de l’eau dépensée. On a d’abord voulu contester à l’auteur le mérite, et, depuis, la propriété de son invention : mais il a répondu victorieusement ; et, en attendant que des expériences faites plus en grand aient constaté tous les avantages du bélier, on peut assurer dès à présent que, pour tous les cas où l’on n’a pas besoin d’un produit très-considérable, cette machine est une des plus utiles et des moins dispeadieuses dans la pratique.

MM. Perrier ont exécuté en grand la presse hydraulique de Pascal, composée de deux corps de pompe, dont l’un, plus petit que l’autre, dans un rapport donné, fait refouler les eaux dans le plus grand, dont le piston, en s’élevant, produit la pression demandée.

MM. Solage et Bossut ont donné le projet d’une nouvelle écluse pour passer d’un biez à un autre, composée d’un flotteur portant une écluse intermédiaire, ou espèce de caisse fermée aux deux bouts par des portes, et construite